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L'Autre

Il est presque comme moi, mais il n’est pas moi. Souvent je pense que, parce qu’il est mon semblable, qu’il a vécu une enfance presque identique à la mienne et qu’il ressent les choses de la même façon que moi....

L’Autre…

Il est presque comme moi, mais il n’est pas moi. Souvent je pense que, parce qu’il est mon semblable, qu’il a vécu une enfance presque identique à la mienne, qu’il ressent les choses de la même façon que moi.

Quand nous regardons quelque chose, je crois qu’il voit la même chose que moi. Lorsque nous mangeons ensemble, je suis certain que nous apprécions la nourriture de la même façon, que nous ressentons les mêmes goûts, que nous distinguons les mêmes subtilités…

 

Je suis souvent à la recherche de sa compagnie parce que j’aime échanger et partager avec lui mes idées. Très souvent je le juge et le critique parce qu’il n’a pas les mêmes goûts ou les mêmes envies que moi…

Très souvent aussi, j’oublie qu’il n’est pas moi et que nos histoires diffèrent… J’oublie tout aussi souvent qu’il me juge et me critique aussi… et pourtant presque toute ma vie est construite en fonction de lui et de ce qu’il pense… de moi.

Quand il me dit ou qu’encore il me rapporte qu’un « autre » a dit quelque chose de négatif sur moi, cela m’impacte, cela me blesse. Je me sens jugé ou incompris…

Lorsqu’il me dit des mots gentils, lorsqu’il me flatte, je me sens joyeux et cela me rassure sur la personne que je pense être.

Il se comporte souvent comme moi, même si parfois je ne lui en donne pas le droit et le juge pour ce qu’il fait.

Il est à la fois mon meilleur ami et mon plus fidèle ennemi….

 

L’Autre est l’autre.

Nous ne sommes pas égaux. Nous ne ressentons pas toujours (rarement) les mêmes choses.

Nos histoires sont différentes, nos vécus, nos souvenirs, sont différents.

Nous ne venons pas de la même famille, du même milieu social.

Notre construction émotionnelle est différente, nos psychés diffèrent.

Par conséquent le regard que nous portons sur les évènements, les situations, les « autres », est également différent.

Je n’ai pas tort et il n’a pas raison… Je n’ai pas raison et il n’a pas tort non plus…

Qui suis-je pour le regarder de cette façon ?

Qui est-il pour me juger ?

Alors pourquoi est-ce-que j’accorde autant d’importance à son avis, son jugement, à son regard... ?

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