top of page

Quid de la dépendance affective... ?

C’est l’idée que notre bonheur dépend d’une autre personne que nous même.

Cela semble étrange écrit aussi simplement, et pourtant… C’est peut-être juste cela.

Oui, c’est bon, agréable, merveilleux d’Aimer… cependant la dépendance n’est pas de l’amour.

 

Dès l’enfance, avec les conditionnements affectifs, l’enfant se déconnecte de sa personne propre dès lors qu’il comprend que pour survivre, il a besoin de l’amour (l’attention) des autres, en l’occurrence, la plupart du temps, de l’amour attentionné de ses parents.

Or l’amour est un sentiment intrinsèque que chacun a en soi.

 

A la naissance, un être humain agit sous l’effet de ses ressentis instantanés et instinctifs, mais très vite l’inconscient comprend que pour plaire et recevoir toute l’attention de nos parents, nous devons être comme ils souhaitent que nous soyons, et non comme nous sommes… Il s’agit là d’un amour conditionnel.

Peu à peu, le petit humain se résigne (inconsciemment) à changer… et nous devenons ce que nous croyons devoir être pour être aimé. Et c’est là que nous nous déconnectons en partie de nous-même, que nous nous renions en quelque sorte…

Nous pensons que pour exister nous avons besoin de l’autre et c’est là que ça se complique.

 

La peur de la solitude devient forte. Lorsqu’on est un enfant, on assimile facilement la solitude au danger - à la mort même - parce qu’enfant n’est pas encore autonome…Et c’est parce que cette peur à perduré à l’âge adulte que nous développons des attitudes qui sont à l’opposé de notre nature véritable.

 

Notre être véritable est celui qui ne se cache pas, qui ne prétend pas être quelqu’un d’autre, qui se sent en sécurité chez lui, en lui, dans le monde…

 

Et finalement, comme il nous est difficile de savoir qui nous sommes, nous retrouver face à nous même nous inquiète et nous effraie, alors que lorsque nous goûtons et apprécions notre propre compagnie, présence à nous même, nous pouvons nous détacher de la dépendance à l’autre et nous aimer pleinement.

 

La dépendance n’est pas de l’amour, et penser que si l’autre est dépendant de moi prouve qu’il m’aime est illusoire. De la même façon, penser que j’aime l’autre parce que je dépends de lui l’est tout autant.

La dépendance est une illusion qui nous fait croire à l’amour.

La dépendance est déguisée en amour, elle cherche à correspondre à notre idée de l’amour.

S’agripper à l’autre comme une bernique à un rocher n’a rien à voir avec l’amour.

 

Quand nous sommes libérés de cette croyance que l’autre est indispensable à notre bonheur, nous ne réagissons plus avec nos peurs, notamment lorsque l’autre ne répond pas à nos besoins.

C’est souvent cette peur de la solitude qui fait parfois accepter l’inacceptable…

 

Seule la libération de cette croyance très limitante nous permettra d’être pleinement heureux.

C’est plus la crainte de se retrouver seul, que de perdre quelqu’un qui semble terrifiant et l’admettre est déjà une partie de la libération.

 

La société cherche également à nous prouver que le vrai bonheur n’existe qu’à deux et que sans amour rien ne vaut la peine d’être vécu.

 

Mais alors qu’est-ce-que l’amour ?

 

Peut-on croire qu’il se réduise, se résume à une relation de dépendance ?

Je crois que la seule façon de le goûter, de le vivre vraiment est intimement lié au dépassement de cette peur en apprivoisant la solitude.

Je crois profondément que chacun sait qu’il est seul (face à sa vie, la conscience de sa mort future…) et je suis convaincue que la solitude est plénitude.

C’est dans cet espace de silence et d’ouverture à soi que l’on peut se connecter à l’essentiel.

L’ouverture à soi, en restant connecté aux autres, laisse la place à la vie elle-même, aux synchronicités et à toutes les joyeusetés possibles.

La vraie sécurité affective se trouve à l’intérieur de soi et ne dépend de personne d’autre que de soi-même.

Aimer avec un autre niveau de conscience…

bottom of page