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​Lâcher prise

En réactions aux peurs irrationnelles (Peur de l’autre, peur de la mort, peur qu’il arrive « quelque chose », peur du jugement etc…) l’homme pense qu’il peut avoir le contrôle et se protéger de la vie elle-même…

Toutes ces peurs de choses qui ne nous sont encore jamais arrivées que l’on présuppose potentiellement désagréables et qui effectivement pourraient l’être… comme la peur de tomber, la peur de l’avion, peur de la maladie…
 

Puisque le lâcher prise vise une acceptation et un moindre besoin de contrôle, comment peut-on y parvenir par le biais de techniques, alors que l’idée est justement de ne pas devoir réaliser une performance ?

L’idée, c’est peut-être simplement de comprendre que la vie elle-même est incontrôlable et que rester agrippé à ce sur quoi on n’a pas la main est vain, énergivore et éventuellement contre-productif.

Si ici et maintenant, il m’appartient de poser un acte, de proposer quelque chose… dont la vie disposera, ainsi je garde toute mon énergie pour agir, plutôt que de la gaspiller. En renonçant à contrôler l’avenir, j’obtiens souvent de bons résultats.
 

En vérité, notre seul pouvoir, notre seule responsabilité réelle, s’exerce dans l’instant présent qui, bien sûr, prépare les instants futurs, mais sans que nous puissions obtenir de garanties quant à l’avenir…

« La vie, c’est ce qui vous arrive pendant que vous êtes en train de faire d’autres projets », a dit John Lennon. Lâcher prise, c’est aussi cesser d’aborder l’existence avec une mentalité « d’assuré tous risques ». Quelle que puisse être la prétention du moi à contrôler l’avenir, la vie n’est pas une mutuelle et n’offre aucune garantie.

Lâcher prise, ce n’est pas ne rien faire… c’est au contraire une action volontaire et dynamique.

C’est continuer à agir sans s’inquiéter du résultat. S’occuper de l’avenir, sans crainte…

C’est renoncer à vouloir tout contrôler, c’est renoncer à vouloir prouver quoi que ce soit… C’est accepter que l’autre est l’autre et que moi-même je suis ce que je suis et peut être pas celui que j’avais rêvé d’être…

Lâcher prise n’est pas un encouragement à l’impuissance. 

Lâcher prise, c’est aussi cesser de faire le procès de la vie qui ne me donne pas ce que j’en attendais.

Lâcher prise, ce n'est pas se montrer indifférent, mais simplement comprendre que l'on ne peut agir à la place de l’autre.

Lâcher prise, ce n'est pas couper les liens, mais prendre conscience que l'on ne peut contrôler autrui.
Lâcher prise, c'est ne pas blâmer ou vouloir changer autrui, mais donner le meilleur de soi-même.
Lâcher prise, c’est ne pas juger et accorder à l’autre le droit d'être humain.
Lâcher prise, c’est ne pas s'occuper de tout ce qui arrive, et laisser l’autre gérer son propre destin.
Lâcher prise, c'est ne pas materner l’autre, c’est lui permettre d'affronter la vie.
Lâcher prise, c’est ne pas rejeter, c'est accueillir.
Lâcher prise, c’est ne pas harceler, donner des conseils mais à travers ce qui me dérange, déceler mes propres faiblesses et les apprivoiser.
Lâcher prise, c'est ne pas essayer d’adapter les choses selon mes propres désirs, mais prendre chaque jour comme il vient et l'apprécier.
Lâcher prise, c’est ne pas critiquer ou corriger autrui, mais s'efforcer de devenir ce que l'on rêve d’être.

Lâcher prise, c'est ne pas regretter le passé, c’est vivre le présent et grandir pour l'avenir.
Lâcher prise, c'est accepter de ne pas tout comprendre maintenant... ou peut-être jamais.
Lâcher prise, c'est craindre moins et aimer davantage
 

A partir du moment où l’on lâche prise, où l’on ne désire plus être heureux à tout prix, on découvre que le bonheur, c’est cette capacité à garder les mains ouvertes plutôt que rester agripper sur ce que nous croyons nous être indispensable…

Toute la sagesse pratique du lâcher-prise se trouve sans doute synthétisée dans la magnifique prière des Alcooliques anonymes : « Donnez-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux pas changer, le courage de changer celles que je peux changer et la sagesse d’en voir la différence. »

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